Ouzbékistan
26. juin 2014Lors d’un voyage de treize mois en 2007/2008 avec mon futur époux et après avoir vécu un mois avec le peuple nomade kirghize, nous voilà en Ouzbékistan.
L’Ouzbékistan (pays des Ouzbeks) compte plusieurs villes historiques à l’architecture islamique rayonnante. Elles étaient traversées jadis par la fameuse route de la soie.
Tashkent
Sa capitale est Tachkent. Dans cette ville très soviétique, nous allons au théâtre, à l’opéra et à plusieurs spectacles de marionnettes. Ici, la culture est de qualité et abordable pour toutes les bourses. Chaque jour, nous déambulons avec plaisir des heures dans les marchés.
Les habitants sont particulièrement chaleureux avec nous et ils nous confient parfois leur désenchantement par rapport au gouvernement. Ils nous décrivent leurs conditions de vie depuis la chute de l’empire soviétique. Le salaire d’un fonctionnaire est de 100$, le loyer d’un appartement peut en coûter 30. Chacun essaye d’arrondir ses fins de mois comme il peut.
Un jour, durant un long trajet, le chauffeur de taxi nous confie combien il est difficile de vivre ici, car ce n’est pas une démocratie. Il ajoute à la fin du voyage que bien-entendu, il ne nous a jamais rien dit…
Jadis, la route de la soie avait une importance vitale pour l’Asie Centrale. Les nombreux échanges de marchandises entre l’Orient et l’Occident ont développé et enrichi les villes. Durant des siècles, les caravanes chargées de jade, de fourrures, d’épices et de soieries y transitaient et faisaient halte dans les caravansérails.
Samarcande est certainement la plus mythique de ces villes. Ses constructions timourides et ses ruelles étroites ont été maintes fois restaurées, car abimées par les siècles, les guerres et les tremblements de terre.
Khiva
Khiva est encerclée de murailles qui la protégeait des incursions nomades et des espions du tsar. Elle a subit les outrages de Gengis Khan, puis de Tamerlan, avant de céder aux avances des Shah perses. Plus tard, elle résista aux tentatives d’invasion des cosaques envoyés par le tsar mais elle finira par tomber aux mains des Russes dans la seconde moitie du 19ème siècle.
Nous marchons dans ces rues au passé glorieux. Ici, quelques tchaikhanas (maisons de thé) sont ouvertes. Après avoir ôté nos chaussures, nous nous installons sur un khan tachât (sorte de large divan carré, aux rebords de bois travaillé et garni de coussins).
Sur une table basse, nous dégustons des brochettes de viande de mouton et de bœuf avec du riz, accompagnés d’un thé et des raisins secs. A côté de nous, des hommes en khanat (tunique matelassée) jouent aux échecs à l’ombre des ormes séculaires.
Entre les villes, les cultures laissent la place au désert de sable rouge, le Kyzylkoum. Et sur plusieurs centaines de kilomètres, les arbustes secs parsèment les dunes.
L’ancienne mer d’Aral
Au nord-ouest du pays, la mer d’Aral n’est bientôt plus qu’un souvenir. Son assèchement a été provoqué par la culture intensive du coton. Pour l’irrigation, on a dévié les fleuves Amou-Daria et Syr-Daria dans les années 50 sous l’empire soviétique.
Les principaux ports de pêche ont été abandonnés au début des années 1980 et la quasi totalité des 60’000 habitants vivant de cette industrie ont déserté les lieux. Des bateaux à la coque rouillée jonchent l’ancien rivage dans un paysage désolé.
Mais comme visiteur, c’est surtout la splendeur du passé qui est mise en évidence et l’Etat fait un très gros effort pour restaurer les nombreux monuments. Le tourisme est une source de revenu importante pour le pays.
La rencontre avec Munadjadin dans un bus nous a marqués. Il nous a invités chez lui à Nukus dans son appartement qui semblait ravagé par un bombardement. Nous avons cuisiné ensemble et dormi chez lui.
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Il nous a demandé par la suite de lui présenter une copine Suisse pour se marier et venir vivre dans notre pays. Mais en attendant, nous avons continué notre périple vers le Népal.
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