Au sud de Lhasa
18. décembre 2014Le journaliste spécialiste du voyage André Ryser évoque son spectaculaire voyage à Lhassa (Tibet en Chine).
Mardi 1er octobre 2013 09:00 h. pick-up pour deux jours de route durant lesquels nous effectuerons une boucle de 780 km. au sud de Lhasa, dans les contreforts de l’Himalaya.
Après 50 km. dans la plaine de Lhasa, nous empruntons une route de montagne qui grimpe dans une vallée perpendiculaire. Mauvaise route interminable qui serpente pendant 40 km. pour atteindre le sommet du col de Kambala à 4’800 m. Vue impressionnante sur le Lac Yamdrok 400 m. plus bas.
Nous descendons jusqu’aux rives du lac dont nous faisons un demi tour. Paysages somptueux, lac de forme très découpée d’un bleu turquoise, sommets des montagnes enneigés, puis des couleurs passant de l’ocre au beige ou jaune pour finir sur les berges du lac avec une teinte carmin. Arrêt à Nangartsé, gros village où nous mangeons dans un restaurant tibétain très sale et d’une gastronomie douteuse. Nous reprenons une route pleine de nids de poule en direction de Gyantsé.
Passage du col de Kara, 5’139 m., vue sur les sommets de plus de 7’000 m.
Longue descente jusqu’à Gyantsé 4’100 m. où nous arrivons vers 16:00 h. Petite bourgade située au bord d’une plaine, dominée par une citadelle du XIIIe siècle. Visite du monastère Palkor Chöde et montée sur le stupa Kumbum, le plus haut du Tibet. Nous repartons pour Shigatsé. Nous roulons dans une large plaine agricole.
De chaque côté de la vallée, de nombreux petits villages de paysans sont accrochés aux premières pentes. Les petites parcelles cultivées sont plantées de blé, de pommes de terre et d’orge. Cette plaine où la rivière descendant des montagnes coule avec de nombreux méandres donne un spectacle magnifique dans la lumière de cette fin d’après-midi.
Il faut ajouter au tableau les paysans qui finissent les moissons, les troupeaux de yacks et de moutons et des étendues de peupliers et de saules au feuillage jaune comme de l’or sur fond de montagnes dans des tons d’ocre et de violet: c’est magique.
Après 50 km., la route principale est fermée par des policiers pour cause de travaux. Il faudrait rebrousser chemin et faire un grand détour par d’autres cols. Nous n’arriverions pas ce soir à Shigatsé. Grâce à notre chauffeur, nous empruntons un chemin de traverse non goudronné qui passe par de toutes petites fermes et qui ensuite, longe la rivière sur une quinzaine de km. Des trous de parfois 50 cm. secouent les occupants de notre Toyota 4 x 4 Ranger; ça passe cependant. Nous rejoignons la route principale à quelques km de la ville.