Guatemala: le joyau oublié

Lea Baumgartner, 1. octobre 2015

Le mélange de culture maya animée, de monde faunique diversifié, d’une grande joie de vivre de la population guatémaltèque et d’une nature riche et contrastée m’a enthousiasmée. Je ne me suis jamais attendue à trouver une telle diversité dans un pays de la taille du Guatemala.

C’est au début juin, déjà en pleine saison des pluies, que nous avons entamé notre aventure dans ce pays. Et c’est avec un vol Iberia via Madrid que nous sommes arrivés à Ciudad Guatemala. Bien que le trajet du transfert de l’aéroport à Antigua soit court, celui-ci nous a pris près de 3 heures en raison du trafic d’heure de pointe. Juste le temps d’accumuler nos premières impressions, de savourer un dîner typique et de nous coucher, rompus de fatigue.

Antigua, l’ancienne capitale sur le haut plateau

Autrefois, Antigua fut la capitale coloniale de toute l’Amérique centrale. Aujourd’hui, c’est une accueillante petite ville, dont les rues pavées sont bordées de belles maisons colorées. Cependant, les ruines forment encore le témoignage des tremblements de terre qui détruisirent églises et monastères, tandis qu’un arc de triomphe reflète encore l’ancienne splendeur de la cité.

Antigua se trouve au cœur de l’époustouflant panorama des volcans Agua, Acatenango et Fuego, ce dernier étant encore en activité. C’est un réel plaisir que de déambuler à travers les rues animées, de boire un café dans une petite cour intérieure, de faire des achats dans de superbes commerces, de circuler en tuk-tuk sur des pavés ou tout simplement de s’asseoir sous un arbre de la place principale afin de profiter pleinement de l’atmosphère de cette ville. Antigua, un incontournable pour chaque visiteur au Guatemala.

Lac Atitlán et Panajachel

Via l’ancienne et la nouvelle Panamericana, nous poursuivons notre périple jusque dans le haut plateau du pays, au lac Atitlán. Il est entouré par les puissants sommets volcaniques de San Pedro, Atitlán et Tolimá. Puis, nous faisons un arrêt au peu touristique marché de Sololá. Cette ville se trouve au-dessus de la rive du lac et offre, outre son marché très autochtone, une superbe vue sur le lac.

Nous poursuivons en direction de Panajachel en empruntant la rive septentrionale du lac et une route sinueuse. Pour les touristes, Panajachel est un bon point de départ pour partir à la découverte des villages mayas des environs du lac Atitlán. Son offre hôtelière et gastronomique s’étend des auberges aux établissements de luxe et des petits stands de victuailles aux restaurants gastronomiques. Pour ceux qui apprécient un logement plus calme, il est possible de résider dans un village proche.

Les petits villages mayas au bord du lac

Avec un petit bateau rapide, ou un autre plus grand, il est possible d’effectuer un trajet confortable jusqu’aux petits villages du lac Atitlán.

Tranquille et peu touristique, le village de San Juan est situé sur une pente raide. Il est réputé pour ses nombreux artistes. La montée du village jusqu’à l’église vaut la peine, car on peut y admirer de multiples et impressionnantes parois peintes. Près de l’église, on a tout le loisir d’observer un groupe de femmes mayas en train de créer des textiles traditionnels.

Le trajet via deux volcans pour se rendre au village de Santiago Atitlán est très spectaculaire. Plus grand et plus touristique, ce village n’en est pas moins intéressant. Lors d’un parcours fort rapide en tuk-tuk sur les pavés, nous nous rendons du port à l’église entièrement décorée dans la perspective d’une procession. Il ne faut pas manquer de redescendre à pied au port lors d’une agréable balade passant par de nombreux petits magasins et cafés.

C’est avec un arrêt à un point de vue que nous faisons nos adieux au lac avant de poursuivre en direction du plus célèbre marché du pays: Chichicastenango

Chichicastenango

Nous avons voyagé hors saison, ce qui nous a offert le privilège de ne rencontrer presque des Mayas en tenues traditionnelles. Les multiples couleurs et odeurs nous plongent immédiatement dans un autre monde. L’offre s’étend des produits alimentaires aux fleurs en passant par les masques de bois sculptés et avant tout des textiles tissés avec beaucoup de soin. Ainsi, il ne faut pas manquer non plus d’engager la conversation avec ces femmes mayas, une belle occasion de pouvoir négocier les prix. Ici, les souvenirs peuvent même être payés en dollars.

Situé en bordure de la ville, le cimetière coloré est un réel havre de paix tout en offrant une belle vue sur la ville et ses environs.

Sur les escaliers de l’église Santo Tomás, les rites chrétiens se mélangent à ceux des Mayas dans des volutes de fumée. Les touristes ne peuvent entrer dans l’église que par une entrée latérale. Il est interdit de prendre des photos. Cependant, la visite de l’église est un moment fort absolu, à nulle part ailleurs, on est aussi près des traditions qu’en ces lieux.

Après une intensive journée d’achats, nous nous en retournons à l’aéroport via la Panamericana.

L’aventureux Péten et Tikal

Le vol Avianca de Ciudad Guatemala à Flores dure tout juste une heure. La chaleur et l’humidité nous sautent au visage dès que nous sortons de l’avion et nous prouvent ainsi que nous sommes arrivés dans les basses terres du Guatemala, le Péten.

Tôt le matin, lorsque les températures sont encore fraîches, nous partons pour une des plus grandes bourgades mayas: Tikal. Les ruines mayas se trouvent au cœur de la forêt tropicale, donc il faut avoir de bonnes chaussures à la saison des pluies! Lors de la randonnée à travers la forêt, tous les sens sont mis à contribution: Un coati joue en bordure du chemin, des cigales chantent et les oiseaux gazouillent. L’air est chargé d’odeur de terre humide et les singes passent de la cime d’un arbre à l’autre. Un panneau rend les touristes attentifs aux déjections possibles des singes hurleurs.

Et, tout d’un coup, on voit émerger de la forêt un place majestueuse dotée de deux pyramides en escaliers dont l’ascension de chaque d’elle valait largement l’effort consacré! La vue magnifique que l’on a sur le complexe et la forêt est réellement splendide.

Après une journée aussi riche en émotions et fatigues, nous nous en retournons à Flores. Il est vivement recommandé de faire un crochet par le centre-ville sur l’île. Malheureusement, tout est allé trop vite et nous n’en avons plus le temps. Et c’est avec d’inoubliables souvenirs et de très nombreuses photos que nous rentrons chez nous!

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