Spitzberg – autour du Svalbard à bord du trois-mâts Antigua

Ingrid Baggenstos, 15. mars 2013

Le Spitzberg est une île de l’archipel de Svalbard qui appartient à la Norvège. Le chef-lieu Longyearbyenne compte que 2500 habitants. Comme les zones habitées sont rares, il n’y a que peu de routes. Le seul moyen de découvrir les îles est d’en faire le tour en bateau, ce qui n’est possible qu’en plein été (j’ai voyagé du 20 août au 8 septembre 2011).

Au début et à la fin de l’été, il n’est en principe pas possible de faire le tour des îles en raison de la banquise. Par conséquent, les voyageurs doivent savoir que les programmes proposés dépendent des conditions météorologiques et de la débâcle et qu’ils peuvent changer à tout moment.

Emplacement

Le Spitzberg s’étend entre le 74e et le 81e degré de latitude nord. Le pôle Nord est à moins de 1000 km.

Climat

Comparé à d’autres régions à la même latitude, le climat est relativement clément. La température moyenne est de 6° C en été et de -14° C en hiver. Peu de précipitations, par contre l’air marin humide amène du brouillard et de la bruine.

Comment s’y rendre

Pour nous rendre au Spitzberg, nous avons juste dû changer une fois à Oslo et sommes arrivé à minuit et demi, avec une heure de retard, à Longyearbyenne. Malheureusement, comme nous avons peu de temps pour changer d’avion à Oslo, nos bagages n’ont pas suivi. SAS nous a alors fourni un nécessaire de dépannage pour la nuit et nos bagages ont été livrés à l’hôtel le lendemain à 15 h.

Après un trajet de 15 minutes avec le bus de l’aéroport, nous sommes arrivés à notre hôtel de Longyearbyen. Il était 1 h 30 du matin et il faisait toujours jour. La température était de 7° C.

Nous avons assisté au premier coucher de soleil le 26 août. Celui-ci n’a duré que 5 minutes.

Les 2 jours suivants, nous avons exploré Longyearbyen et les environs, avons visité le musée du Svalbard, avons savouré le bon café et les sandwiches ou les gâteaux du café Fruene et, le soir, avons mangé aux restaurants Kroa et Svalbar. Les plats sont très bons mais chers (compter minimum 26 €).

En raison du danger constant de rencontrer un ours polaire en dehors de Longyearbyen, il est vivement conseillé d’avoir un fusil pour se rendre aux glaciers ou alors de réserver une randonnée guidée.

Le SV Antigua

Le 24 août, le SV Antigua était au port et nous avons embarqué. Bien agencé, le bateau dispose de cabines doubles, toutes avec douche/WC et peut accueillir 32 passagers. L’équipage se compose du capitaine, de 2 commandants en second, du cuisinier, de 3 dames pour le service et de 2 chefs d’expédition.

Après avoir pris possession de nos cabines et assisté à une courte réunion avec le capitaine, nous levons l’ancre et l’aventure commence. Peu après avoir quitté la baie de Longyearbyen, nous pouvons observer les premières baleines: 2 baleines bleues et 1 baleine de Minke. On arrête aussitôt les machines pour nous permettre d’observer ces magnifiques animaux et de prendre des photos. Ensuite, nous avons droit à un excellent dîner et c’est fatigués, mais contents que nous tombons dans les bras de Morphée.

Le lendemain, nous avons appris quelle était la meilleure façon de monter et de descendre d’un Zodiac. De même, on nous a expliqué que, lors d’excursions, ce sont toujours les responsables des expéditions qui mettent pied à terre en premier, arment leurs fusils, contrôlent s’il y a des ours polaires dans les parages et, si tout est en ordre, font débarquer les passagers.

Chaque jour, des randonnées très intéressantes ont eu lieu le matin et l’après-midi: une facile et une difficile, selon la condition physique des participants.

La vie à bord est très réglée: petit déjeuner à 8 h, déjeuner entre 12 et 13 h selon l’excursion, café/thé et gâteaux l’après-midi et dîner vers 19 h. Les repas étaient très variés et toujours très bons. Le dîner était toujours suivi d’observations d’animaux, de conférences sur la faune et la flore, d’une présentation de diapositives ou d’une projection d’un film. Nous avions accès en tout temps à la passerelle et pouvions observer le capitaine ou son second à la manœuvre.

Et naturellement nous avons eu l’occasion de hisser et descendre les voiles maintes fois, raison pour laquelle d’ailleurs nous avions opté pour un voilier.

C’est ainsi que nous avons fait lentement le tour du Svalvard et savouré l’immensité, le silence, la lumière, la toundra sans fin et les glaciers. Malheureusement, notre voyage a pris fin le 16e jour avec notre arrivée à Longyearbyen. Avec tristesse, nous avons pris congé de l’équipage et des autres passagers. Mais c’est une certitude: nous reviendrons au Spitzberg ou au Groenland car le «virus» polaire nous a contaminés.

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